COMMUNICATION: POURQUOI PARLER EST SI DIFFICILE?
Dernière mise à jour : 3 avr. 2021
Communiquer est en premier lieu de savoir le faire avec la première personne dont nous avons la charge, c’est-à-dire nous-même.
C’est établir une relation claire, fluide et féconde avec soi.
Apprendre à le faire est égoïste dans le sens où il en ressort des bénéfices personnels qui nous rendent plus heureux.
Et la joie qui émerge de cet apprentissage est contagieuse.
En deuxième lieu, la communication ne sert pas qu’à transmettre des informations, la fonction de la parole est d’abord relationnelle.
Difficultés à nous affirmer, pas assez à l’écoute, trop colérique, du mal à nous faire respecter…
Toutes ces choses nous empêchent d’avoir des relations satisfaisantes avec les autres.
Sortir des rapports de forces pour générer des rapports de collaboration et faire un travail de discernement pour co-créer avec notre entourage.
PARLER VRAI
Nous aimerions tellement pouvoir le faire, surtout avec nos proches.
Pourquoi n’arrivons-nous pas à dire clairement ce que nous ressentons?
Sommes-nous spontanés?
Ou sommes-nous automatisé, conditionné, programmé?
Il est difficile de parler à ceux qu’on aime pour plusieurs raisons.
La principale est notre inconscient. Cette sombre force qui cherche à nous tromper sur la cause réelle de nos faits et gestes.
Notre comportement découle directement des émotions que nous ressentons, qui elles, proviennent de nos pensées et croyances.
De là, peu de gens arrivent à s’exprimer lorsqu’ils sont frustrés, vexés ou attaqués dans leur amour-propre.

D’autre part, nous sommes perçu d’une façon qui n’est sûrement pas ce que nous sommes réellement.
C’est soit un problème de connaissance de soi ou de communication.
Essayons donc de nous affirmer sans peur d’être jugé.
Nous susciterons alors des réactions différentes de la part d’autrui et ce que nous dirons sera pris en compte.
INTROSPECTION
Il n’y a malheureusement pas d’éducation à la vie intérieure dans notre société.
Nous sommes en manque de ressources et d’un "atelier de construction" de ce vers quoi nous voulons aller et qui nous voulons être.
Nourrir notre bien-être profond, ça suppose de chercher à savoir ce que c’est, comment le nourrir et comment mettre en place un processus de transformation pour y arriver.
C’est prendre la responsabilité de notre bien-être personnel.
Les addictions en général, dont fait partie la boulimie, représentent un mécanisme compensatoire au défaut de lien avec l’être que nous sommes.
Nous avons plus appris à compenser notre mal-être, par exemple en buvant de l’alcool, en mangeant du chocolat, en se noyant dans les écrans, en faisant du shopping, etc… qu’à nourrir notre bien-être intérieur profond.
Si nous apprenions à nous connaitre en profondeur, nous pourrions être à même d’éliminer ces comportements plus ou moins addictifs.
Regarder les choses avec une autre conscience ne se fait pas du jour au lendemain.
C’est un entrainement que d’apprendre à se connaitre.
En prenant des temps d’intériorité pour savoir qui nous sommes.
En apprenant à développer des rituels pour être des personnes agréables à vivre, et ne pas déranger les autres avec nos émotions mal digérées, nos projections biaisées, nos croyances limitantes et hallucinantes…
Réfléchissons aussi à la manière dont les gens se sont comportés avec l’enfant que nous avons été.
Sans cela, il sera difficile de savoir comment nous nous comportons avec les autres.
Notre enfance et les valeurs qui nous ont été transmises influencent notre comportement.
RESOUDRE LES CONFLITS
Trop souvent, la parole cache l’essentiel.
Nous allons parler de tout et de rien pour éviter le silence qui trahirait notre ressenti au sujet d’une situation délicate.
C’est la peur d’aborder un sujet qui fâche.
Nous confronter aux autres par peur de l’échec, d’être envahi par nos émotions, de perdre une relation, de ne pas arriver à sentir nos réels besoins… Sont les raisons pour lesquelles nous préférons nous taire et subir.
Il y a des risques à éviter les conflits.
Si un problème n’est pas résolu, il reviendra sempiternellement.
Cela affecte notre autonomie et notre « puissance personnelle », car choisir de s’écraser, c’est admettre que l’autre est supérieur.
Nous perdons donc confiance en nos idées et en notre potentiel.

Ne pas dire les choses se répercute inévitablement sur notre physique.
D’où les maladies, les tensions, la fatigue, les traumatismes dus au refoulement de nos émotions.
Une amertume permanente peut se mettre alors en place à cause des frustrations, des rancunes et de la colère.
Cela conduit à des envies de vengeance, à de la haine vis-à-vis d’autrui et au dégoût de soi.
En somme, crever les abcès est indispensable à notre bien-être général.
LA REGLE D’OR D’UNE COMMUNICATION SAINE
Il est primordial dans nos relations, d’écouter et de respecter les gens pour ce qu’ils sont et non pour ce que nous voudrions qu’ils soient.
Comment y arriver?
En acceptant les différences car une personne ne se résume pas à ce qu’elle dit.
C’est important de savoir à qui nous parlons et de nous adapter à la discussion en particulier.
Savoir parler, c’est d’abord savoir écouter, être attentifs aux réactions des autres pour ajuster nos dires en fonction de leurs attentes, de leur disponibilité et de leurs émotions.
C’est capter à la fois le verbal et le non-verbal, se mettre en lien avec ce que la personne vit derrière ce qu’elle dit.
C’est la connexion.
C’est aussi et surtout identifier nos propres émotions et ressentis, les accueillir, respirer… Et se respecter soi.
CHANGER NOTRE MODE DE COMMUNICATION
Lorsque nous exprimons notre point de vue, privilégions l’affirmation à la négation.
Le but est de sortir d’un type de relation se trouvant entre l’accusation (on ne me donne pas l’occasion de changer) et l’auto-accusation (je suis trop timide).
Soyons responsable!!
Et vous, comment abordez-vous la communication dans vos relation au quotidien?